7 déc. 2008

75- Banquier des pauvres! Idée géniale!


Ce qui suit est un article que j'avais écrit en janvier 2007, dans un journal mensuel gratuit que j'envoyais à quelques milliers de lecteurs. L'idée m'est venue aujourd'hui de savoir ce qui advenait de cette merveilleuse idée. Chère personne, si tu es intéressée, commence d'abord à lire cet article. Et ensuite visionne le vidéo que je viens de trouver sur internet qui parle de ce sujet. Voici l'article:

Une histoire vraie, une source d’inspiration, un modèle de la grandeur de l’être humain.
En 1974, suite à de terribles innondations, le Bangladesh est dévasté par la famine. Pendant ce temps, Dr. Muhammad Yunus enseignait l’économie à une Université de Bangladesh, son pays natal. Devant la catastrophe, il chercha une solution pour soulager son pays. Comment enseigner tous les principes de l’économie pendant que les gens autour de lui n’avait rien à manger. Alors il quitta le campus et il se rendit dans les villages avoisinants afin de trouver comment il pourrait aider. Il fit beaucoup de petites choses, mais il n’avait aucune idée comment il pouvait vraiment les aider. lI savait seulement qu’il avait un problème de famine à résoudre. Quelques jours plus tard, il se présenta dans un village et en interrogeant un groupe de tisserands, il appris que les usuriers qui leur avaient prêté l’argent pour acheter la matière première, les obligeaient en plus à leur revendre leurs paniers à un prix tellement bas que finalement les tisserands étaient incapables de faire aucun profits. Il demanda la liste des gens et le montant qu’ils avaient empruntés. Total: 42 personnes qui devaient un montant total de 27$. Sans hésiter il sortit de sa poche le 27$ et le prêta aux groupes à un taux minimal, sans garantie financière pour qu’ils paient les usuriers .Très rapidement, ces petites sommes lui furent remboursées. C’est ainsi que Muhammad découvrit sa mission: Il prêterait de l’argent sans garantie financière et à un taux minimal à tous ceux et celles qui voulairent se partir en affaires.
Quelques années plus tard, naquit la « Grameen Bank » Alors il put aider encore plus de gens et exporter ses bienfaits dans d’autres pays.
Aujourd’hui, le Dr. Yunus et la Grameen Bank ont aidé plus de 100 millions de personnes à se sortir de la pauvreté dans le monde. Tous des gens sans instruction. Ils ont prêté plus de 6 billions, avec une moyenne de 130$ par personne, en majorité des femmes. De plus, les enfants garcons et filles vont maintenant tous à l’école de la première année jusqu’à l’université pour ceux qui le veulent car ils leur prêtent aussi l’argent pour leur frais scolaire.
Ce grand Economiste bangladais, né en 1940, à Chittagong (2e ville du Bangladesh.) vient tout juste de recevoir le Prix Nobel de la paix 2006. A vouloir aider une personne à la fois à se sortir de la pauvreté, il est devenu l’inventeur du micro-crédit. Il partage le prix Nobel avec la Grameen Bank, dont le modèle de lutte contre la pauvreté, basé sur le prêt sans garantie financière et à un taux minimal, s'est implantée avec des variantes dans de nombreux pays. Il a notamment publié l’histoire de l’évolution de son projet micro-crédit dans un livre «Vers un monde sans pauvreté».
Depuis, Muhammed Yunus ne cesse de courrir après le temps. Derrière une apparence calme et posée, ce sexagénaire aux cheveux grisonnants et au rire facile, est plus que jamais habité par une cause : l'éradication de la pauvreté. La Grameen Bank, la banque des pauvres, emploie désormais 12 000 personnes et possède 1 200 bureaux à travers le monde. (tellement plus gros dans le vidéo). Quel beau modèle à suivre.

Voici maintenant le vidéo. Il n'est pas question du tout du créateur du projet, le Dr. Yunus!


Voici un article que je viens de trouver sur internet. Il s'agit d'une entrevue donnée par le Dr. Yunus le 3-05-10. Tout semble aller pour le mieux. Alors je ne veux pas devenir un juge dans cette affaire. Je présume qu'il y en a qui s'en sorte gagnante et d'autre qui s'en sorte perdante. Libre à chacune de ces femmes de décider de leur sort.
Une banque bangladaise aide les exclus du système bancaire. Rencontre avec son fondateur, l’économiste Muhammad Yunus, docteur en économie, a créé il y a trente ans au Bangladesh la Grameen Bank « banque du village », une organisation qui octroie des microcrédits aux exclus du système bancaire. Cette institution a déjà permis la réinsertion sociale de plus de 300millions de personnes. 6milliards de dollars de prêts ont été accordés.
La Grameen Bank est réputée pour ses crédits destinés au financement de micro-entreprises grâce auxquels 300 000 « dames du téléphone » fournissent des services téléphoniques dans tous les villages du Bangladesh. La Grameen Phone a aujourd’hui plus de 10 millions d’abonnés : c’est la plus grande compagnie de téléphonie mobile du pays.


99% des prêts ont été remboursés. Le modèle du microcrédit à la Yunus, simple, efficace, s’est développé dans le monde entier, y compris dans les pays occidentaux. En France, où les banques refusent de prêter aux gens modestes, le microcrédit a pris son envol grâce à l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie), présidée par Maria Nowak.
La Grameen Bank, c’est aujourd’hui 7millions d’emprunteurs – à 97% des femmes –, près de 2000 agences, 18 000 employés. Muhammad Yunus a reçu en 2006 le prix Nobel de la paix.
Propos recueillis lors du passage de M. Yunus à Paris, au Salon des entrepreneurs (février2010). De grosses entreprises ont investi dans votre banque. N’est-ce pas contradictoire avec votre éthique sociale  ?
Pas du tout. Nous sommes partis d’un constat. Beaucoup de grosses entreprises font de la charité en versant de l’argent à des associations pour se donner une bonne image en termes de relations publiques.
Nous leur disons : « Ne donnez rien, ce n’est pas efficace. Investissez plutôt dans les entreprises sociales selon le principe “ no loss, no dividends ” (pas de pertes, pas de dividendes). Ce que vous recevrez en échange, ce ne sera pas des bénéfices, mais une possibilité de changer le monde pour le rendre meilleur.
C’est ce que nous avons commencé à faire avec Adidas en produisant des chaussures à 1 euro et avec Danone, avec qui nous avons créé la Grameen Danone Food, et nous allons commercialiser un yaourt enrichi en zinc et en iode pour combattre la malnutrition. Pour cela, nous allons créer une bourse sociale des actionnaires. Ils achèteront des actions Grameen.


Vous misez beaucoup également sur la technologie?
Je crois à la technologie pour lutter contre la pauvreté. Par exemple, dans de nombreux pays, les médecins ne veulent pas quitter les capitales pour aller exercer dans des villages.
A terme, nous pourrons utiliser des services de diagnostic à la pointe de la technologie, comme des caméras numériques pour les échographies, puis les transmettre en ville à des experts par le biais de téléphones cellulaires. Cela évitera l’exode rural, en diminuant la distance entre patients et médecins.
Je pense que demain des personnes astucieuses vont inventer et simplifier ce genre de matériel, qui permettra de dispenser des soins de santé d’excellente qualité sans exclure personne de la société,
Les entrepreneurs sociaux ont un rôle à jouer dans le développement de ces nouvelles technologies au service du plus grand nombre.
Pour moi, Internet est une révolution extraordinaire pour les pauvres, une vraie lampe d’Aladin que nous pouvons frotter. Grâce à cette lampe, nous pourrons vaincre l’analphabétisme, utiliser notre imagination et notre créativité. Avec la petite tablette numérique, les enfants pourront, partout dans le monde, apprendre un français magnifique. Chacun pourra étudier cinq ou six langues sans nécessairement avoir fait une grande école ni avoir de l’argent.

Posté le 2 septembre 2010

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