7 déc. 2008

64-Des pénitents qui brillent: très peu ont vu ces beautés!21juin10

Nommés ainsi par analogie aux moines à capuchons du Nouveau Mexique, (coin inférieur droit ci-dessus), les Pénitents brillent naturellement de par leurs lames de glace très pointues qui s’élèvent vers le soleil. On en voit rarement sauf en très haute altitude, elles peuvent être plus hautes qu'un humain et former de grandes étendues. 
Quand la glace fond en motifs particuliers, des « vallées » formées par les fontes précédentes laissent des « montagnes » dans leur sillage.
Étrangement, ces formations ralentissent finalement le processus de fonte car les crêtes en projetant des ombres sur les surfaces en contrebas permettent aux  vents de souffler et de refroidir ainsi les crêtes.
Les pénitents semblent être des formations de glaces typiques à l'Amérique du Sud.  Ils peuvent atteindre plusieurs mètres de haut et sont dus à l'action du vent nous a t'on dit. Ils sont aussi photogéniques qu'infranchissables.
Il s'agit ici d'un  glacier ayant perdu de la masse sous l'effet de la sublimation (évaporation). Ce processus se produit dans des milieux où l'atmosphère est ventée et sèche. Il est à l'origine de la formation des pénitents, ces étranges monticules de glace pouvant atteindre plusieurs mètres de haut comme sur ce glacier himalayen. Les pénitents se développent sous l'effet combiné de la fonte qui se concentre dans les creux et de la sublimation active sur les parties protubérantes. Les pénitents sont caractéristiques des régions comportant des saisons sèches, froides et ventées, favorables à la sublimation.
Voici des témoignages de ceux qui escaladent les montagnes et qui ont la chance de les voir.
Les champs de pénitents sur le sommet de l'Aconcagua, en Amérique du Sud.
 Certaines sections sont particulièrement difficiles, comme la traversée de champs de pénitents. Il s'agit de bizarres formations de neige glacée qui ressemblent de loin à des processions de moines, la tête baissée. De près, il s'agit d'étroits murs de glace qui forment de véritables labyrinthes d'une étrange beauté.
Normalement, deux ou trois personnes perdent la vie sur l'Aconcagua chaque année. Cette année, la montagne est particulièrement meurtrière.Le manque d'oxygène est tel que, chaussés de nos crampons, nous marchons extrêmement lentement: cinq respirations, un pas, cinq respirations, un pas.

Lames parallèles (presque des dents) de névé ou de glace, d'une hauteur allant de quelques centimètres à quelques mètres, alignées dans le sens est-ouest et inclinées vers le soleil. Les pénitents résultent d'une ablation inégale à la surface d'un champ de névé ou de glace, dans des conditions atmosphériques très particulières : de longues périodes sans précipitations avec un temps clair et très sec, permettant une ablation différentielle entre les creux (fonte) et les crêtes (sublimation).  Les grands pénitents se développent essentiellement sur les glaciers tropicaux de la zone externe des Andes (Pérou, Bolivie). Dans ces régions, leur taille proche de celle d'un homme, ainsi que leur forme et leur régularité donnent l'impression d'une procession religieuse lors de la semaine sainte, d'où leur nom, les pénitents.
La première ascension vers le camp 1 n’est pas de tout repos. Pour la première fois depuis notre départ, ce n’est pas équipé d’un sac à dos de jours que j’avance mais plutôt avec la moitié de notre équipement. La vue est magnifique et la progression parmi les pénitents est unique en son genre.
Un dernier commentaire: Jour 3 : montée au nouveau camp que nous déplaçons en fait. Nous calons la tente à 4300m, l’endroit à 4500 étant dans une zone risquée : si un sérac se décroche d’en haut, c’est genre un immeule de 10 étages qui arrive sur toi à une vitesse folle et avec un énorme souffle !Très peu de chance que cela se produise mais on ne sait jamais ce que décident les dieux de la montagne… Super soirée sous la tente et il ne fait pas si froid, -3 degrés dehors, +3 à l’intérieur. Il neige.Bref, quand même on se demande ce qu’on fout là : tabarnak, on serait mieux avec une gonzesse sur le bord d’une piscine !!!

En voyant cette photo, comprends-tu mieux pourquoi on a donné le nom de PÉNITENTS à ces merveilles de la nature?
Bref histoire des pénitents.
Dès le treizième siècle, naquirent de telles association. On pense généralement que saint François d'Assise fut le fondateur de ces confréries régulières, quand il institua, vers 1220, son tiers ordre pour les fidèles vivant dans le siècle. Saint Bonaventure, son disciple, dressa les statuts de deux des plus anciennes compagnies, celle de Notre-Dame du Gonfalon de Rome (1264) et des Pénitents blancs de Lyon.
Posté le 21 juin 2010

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